L’Afrique entre les bases militaires étrangères.

Politique de défense

   L’hospitalité des Africains sans méfiance et sans surveillance accrue et un manque de puissance militaire par rapport aux colonialistes ont favorisé la colonisation africaine. Le continent africain est un beau jardin paradisiaque plein de pierres précieuses et de gibiers dont les chasseurs à faible provision tentent par tous les moyens de chasser les gibiers. Cette chasse pourrait détruire ce beau jardin. La pénétration coloniale est marquée par la présence des militaires colonialistes qui ont : pillé, volé, violé, commis des génocides contre l’humanité, massacré et torturé les gentils Africains.

    Les armées coloniales telles que : l’armée coloniale française, l’armée coloniale portugaise, l’armée coloniale espagnole, l’armée coloniale britannique, l’armée coloniale belge, l’armée coloniale italienne, l’armée coloniale allemande, l’armée coloniale italienne se sont partagées l’Afrique. Après la deuxième guerre européenne qualifiée aussi par les historiens européens de « DEUXIÈME GUERRE MONDIALE », qui a facilité indirectement aux Africains de recouvrer leur liberté due aux faiblesses des armées coloniales européennes. Mais l’irrédentisme occidental reste vivant dans leur cœur et l’Afrique n’est pas encore totalement libérée de leur griffe. Si le XXe siècle africain est marqué par les indépendances, le XXIe siècle quant à lui est tamponné par le retour irrédentiste des anciennes puissances coloniales démocratiques.
    Chaque pays extra africain tente par tous les moyens d’être présent militairement en Afrique pour asseoir ses influences politiques et militaires. Des bases avant-gardes permettant une victoire à ces pays grâce à la connaissance du terrain africain. Officiellement, les pays occidentaux sont en Afrique pour lutter contre le terrorisme, pour assurer la sécurité en Afrique mais officieusement, ils sont présents en Afrique pour défendre leurs intérêts et entendre leurs influences et les dominations démocratiques.
   Aujourd’hui, les États-Unis d’Amérique même s’ils n’ont pas colonisé directement le continent africain, demeurent historiquement un prolongement des peuples européens et ont pratiqué la traite négrière et l’esclavage. Voici les pays disposant de bases militaires en Afrique :

La France.

La France est très présente en Afrique et menant des opérations militaires de grande envergure des fois secrètes. Elle est présente dans différents pays à savoir : 

  • Au Tchad : le quartier général de l’Opération Barkhane de llutte contre les insurgés. Les quelque 3 500 soldats français de la force Barkhane interviennent au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, en Mauritanie et au Niger. Maintenant les pays membres de L’alliance des États du Sahel AES ont rompu les accords militaires avec la France actant de facto le retrait de la force Barkhane au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

  • En Côte d’Ivoire : la base de Port-Bouët, à la périphérie d’Abidjan, va être agrandie. Les effectifs passeront de 500 à 900 hommes et constitueront la base opérationnelle avancée de la façade ouest de l’Afrique.
  • Au Djibouti : l’armée française a une présence de longue date et dispose d’environ 1 700 personnels sur place.
  • Au Gabon : une base clé qui a fourni des troupes pour les interventions françaises en République centrafricaine. 
  • Au Sénégal: avec un effectif de 350 militaires français appelés les  » éléments français au Sénégal » ont pour mission de défendre les intérêts français. Ils ont une station d’émission à haute fréquence, ils ont une base aérienne, une base navale également. Ils interviennent militairement et civilement. 

Les Etats-Unis.

crée en 2007  le COMMANDEMENT DES ÉTATS-UNIS POUR L’AFRIQUE  » AFRICOM » qui coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis d’Amérique sur le continent africain. Les bases américaines sont :

  • Au Burkina Faso : un « site de sécurité coopérative » implanté à Ouagadougou offre des services de surveillance et de renseignements dans la région du Sahel.

  • Au Cameroun : l’aéroport de Garoua dans le nord du Cameroun sert aussi de base pour les drones qui frappent Boko Haram au nord-est du Nigeria. Il abrite des drones Predator non armés et quelque 300 soldats étasuniens.

  • Au Djibouti : le Camp Lemonnier, un site de 200 hectares, héberge un corps expéditionnaire composé d’environ 3 200 soldats et personnels civils à proximité de l’aéroport international. Le Camp, qui accueille la Force opérationnelle interarmées multinationale du Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique dans la Corne de l’Afrique, est la seule base militaire permanente des Etats-Unis sur le continent.

  • En Ethiopie : la petite base d’Arba Minch, qui accueillait des drones, était opérationnelle depuis 2011, mais elle serait aujourd’hui fermée.

  • Au Gabon : site de lancement rudimentaire utilisé par les forces de réaction rapide chargées de protéger les installations diplomatiques dans la région.

  • Au Ghana : site de lancement rudimentaire utilisé par les forces de réaction rapide.

  • Au Kenya : le Camp Simba de Manda Bay accueille du personnel naval et des bérets verts, ainsi que des drones armés pour les opérations menées en Somalie et au Yémen.

  • Aux Seychelles : les drones sont pilotés depuis une base installée sur l’île de Victoria.

  • Au Niger : la première base de Niamey a été éclipsée par celle d’Agadez, qui peut accueillir de grands avions de transport et des drones Reaper armés. La base couvre la région et Sahel et celle du Bassin du lac Tchad.Suite à la demande du gouvernement nigerien dirigé par le Général Abdourahamane Tchiani, les militaires américains ont accepté sans donner un spectacle médiatique de se retirer du Niger.

  • Ouganda : les PC-12, des avions de surveillance, partent de l’aéroport d’Entebbe lors des interventions des forces spéciales étasuniennes en soutien des opérations ougandaises de recherche de Joseph Kony et de l’Armée de résistance du Seigneur.

  • En République centrafricaine : les forces spéciales étasuniennes installées sur les « bases temporaires » d’Obo et Djema soutiennent les opérations de l’armée ougandaise pour retrouver Joseph Kony et les combattants de l’Armée de résistance du Seigneur.

  • Au Sénégal : le site installé au Sénégal a été utilisé par l’armée des Etats-Unis pendant la réponse à la crise d’Ebola.

  • En Somalie : les commandos étasuniens opèrent depuis les sites de Kismayo et Baledogle

 

La Chine.

Suite à la nouvelle orientation politique de la Chine aminée d’une expansion économique et militaire s’inscrivant dans le projet chinois la  » route de la soie » , elle a pour la première fois de son histoire installé sa première base militaire à la corne de l’Afrique.

  • Au Djibouti : la Chine installe sa première base militaire outre-mer dans le port d’Obock. Cette installation à Djibouti constitue le dernier investissement de la Chine, qui a déjà injecté 12 milliards de dollars dans le pays pour la construction d’un port, d’aéroports et d’une voie ferrée entre l’Ethiopie et Djibouti. Cette base militaire, qui pourra accueillir plusieurs milliers de soldats, permettra de protéger les intérêts de la Chine dans la région de la Corne de l’Afrique.

 

L’Allemagne.

 

le pays le plus influent en Europe cherche à s’implanter en Afrique militairement avec l’aide de l’Etat français.

  • Au Niger : une base militaire pour le transport aérien à l’aéroport international de Niamey pour appuyer la contribution croissante de l’Allemagne en termes de personnels dans la Mission des Nations Unies au Mali.

L’Inde.

La montée en puissance de l’Inde qui était autre fois une colonie britannique commence à étendre ses tentacules sur le continent africain.

  • Au Madagascar : la première station d’écoute activée par l’Inde outre-mer a été implantée dans le nord de l’île en 2007 pour suivre le déplacement des navires dans l’océan Indien et surveiller les communications maritimes.

  • Aux Seychelles : l’Etat a alloué un terrain sur l’île de l’Assomption pour que l’Inde construise sa première base navale dans l’océan Indien. L’objectif apparent est de lutter contre la piraterie, mais l’Inde semble également vouloir garder un œil sur la Chine.

Le Japon.

L’empire nippone très discrètement se positionne en Afrique sans faire de bruit mais dont l’objectif reste claire ouvrir au tant que possible des bases militaires en Afrique pour contrer l’influence chinoise.

  • Au Djibouti : depuis 2011, un contingent de 180 soldats occupe un site d’une superficie de 12 hectares, à côté de Camp Lemonnier. Le Japon va agrandir ce poste avancé pour contrer l’influence chinoise ; cette décision est liée au nouvel engagement stratégique avec l’Afrique, souligné par la sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, organisée l’année dernière à Nairobi.

L’Arabie Saoudite.

Le royaume saoudien s’intéresse de plus en plus à l’Afrique, amboiter les pas des autres puissances mondiales. Ce royaume veut se positionner comme la grande puissance du Moyen-Orient qui a des bases militaires en Afrique.

  • Au Djibouti : Après s’être disputée avec Djibouti, Riyad finalise un accord pour la construction d’une nouvelle base. L’Arabie Saoudite est à la tête de la coalition qui lutte contre les rebelles houthis au Yémen, de l’autre côté du détroit de Bab-el-Mandeb.

La Turquie.

la Turquie sur les pas de l’empire ottoman. Reprendre sa place en s’implantant progressivement en Afrique. Avec sa montée en puissance et la maîtrise des drones, elle tisse sa toile militaire progressivement en Afrique..

  • En Somalie : la première base militaire installée par Ankara en Afrique est une base d’entraînement pour les troupes somaliennes. La Turquie n’a cessé d’accroître son influence sur la Somalie à coup de grands projets de développement et commerciaux. En 2011, Recep Tayyip Erdogan, qui était à l’époque Premier ministre, est devenu le premier dirigeant étranger à se rendre à Mogadiscio depuis le début de la guerre civile.
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Les Emirats arabes unis.

Les Emirats Arabes unis sont plus en plus présentes en Afrique, venir en Afrique et s’y installer pour élargir sa sphère d’influence politique et militaire.

  • En Erythrée : en 2015, les Emirats arabes unis ont lancé le développement du port en eau profonde d’Assab, mis en suspens un temps, et sa piste de 3 500 mètres de long, capable d’accueillir de grands avions de transport. Assab constitue le principal centre logistique des EAU pour toutes leurs opérations au Yémen, y compris le blocus maritime des ports de Mokha et Hodeida, situés sur la mer Rouge. En retour, le gouvernement érythréen, isolé, a reçu des aides financières et des aides à l’infrastructure.

  • En Libye : lance des frappes aériennes par avions et drones contre les insurgés depuis l’aéroport d’Al-Khadim, situé dans l’est du pays, en soutien à l’armée nationale libyenne qui combat les militants djihadistes.

  • En Somalie : Les EAU forment et équipent les unités de lutte contre le terrorisme de l’Agence nationale somalienne de Renseignement et de Sécurité. Elles apportent également un soutien à la force de police maritime du Puntland, qui aurait joué un rôle dans l’interception d’armes iraniennes destinées aux rebelles houthis.

  • Au Somaliland : les EAU ont signé un bail de 30 ans sur une base navale et aérienne sur le port de Berbera. L’année dernière, Dubai Ports World a obtenu un contrat pour gérer et doubler la superficie du port, mettant un terme au monopole de Djibouti sur le transport de marchandises éthiopien. Les EAU auraient fourni un entraînement militaire et apporté une garantie de sécurité au territoire autoproclamé indépendant.

Le Royaume-Uni.

  • Au Kenya : une unité permanente de soutien à la formation principalement basée à Nanyuki, à 200 kilomètres au nord de Nairobi.

  • Au Soudan du Sud : l’aérodrome de Nzara est une autre base utilisée pour la recherche de M. Kony.

   En conclusion, les États africains doivent retenir que ces bases militaires sont présentes en Afrique n’ont pas pour assurer leur sécurité mais plutôt protéger les intérêts de ces puissances militaires, d’interférer dans les affaires internes des pays hôtes, de mener des opérations sécrètes, de les espionner. La présence aussi de ces bases militaires empêche les pays africains de mettre en place une doctrine militaire efficace pour avoir des armées fortes et puissantes car les présidents africains vont se contenter de ces présences militaires pour assurer la stabilité de leurs pouvoirs et de leurs pays. 

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