Une idée sur le panafricanisme

Panafricanisme

    Le panafricanisme est un mouvement et une idéologie socio-politique qui promeut l’indépendance totale du continent africain, et encourage la pratique de la solidarité entre les Africains et les personnes d’ascendance africaine, où qu’ils soient dans le monde, indépendamment de leurs origines sociales, leurs appartenances religieuses, ou leurs apparences physiques.

    Historiquement, le concept se développe en réaction aux conséquences du démantèlement progressif de l’esclavage en Amérique. Les fermiers qui disposaient des esclaves font face à une nouvelle réalité qu’ils n’avaient envisagé, la liberté des afro-descendants. Face à cette liberté, une hostilité nouvelle s’est manifestée contre les afro-descendants, voire des hommes noirs libres, libres de travailler pour eux, libres de choisir avec qui travailler, mettaient les anciens colons dans une agressivité post-coloniale irrédentiste. Face à ces agressions et à l’éparpillement des afro-descendants sur tout le territoire des États-Unis d’Amérique, l’idée est venue de créer un concept par lequel les afro-descendants vont se référer pour coordonner leur action sociale, la solidarité entre eux, mais aussi entre eux et les autres noirs partout où ils sont, prenant l’Afrique comme un dénominateur commun.
La présence des afro-descendants libres devenait une gêne, pour débarrasser l’Amérique des afro-descendants, un homme blafard de nom de Robert Finley fonda en 1816 la société américaine  » American Colonization Society » en français  » Société américaine de colonisation » qui avait pour mission de débarrasser l’Amérique des afro-descendants libres et fiers, en achetant des terres sur les côtes ouest-africaines pour réinstaller les afro-descendants. La société de Robert Finley avait recruté des intellectuels afro-descendants, des hommes de foi afro-descendants pour encourager  les leurs de quitter l’Amérique. Une politique de remigration très agressive avait été menée contre les afro-descendants, c’est dans cet esprit que la société de Robert Finley avait recruté Edward Wilmot Blyden au moment où il fréquentait un cercle de presbytériens proches de l’American Colonization Society, et même cette société l’encourageait à poursuivre ses études, car un homme noir instruit au service de Robert Finley aura plus de crédibilité et abaissera la méfiance des autres afro-descendants. Robert Finley en tant que blafard ne peut point se mettre debout et dire aux afro-descendants de quitter l’Amérique.

Robert Finley fondateur de  » American colonization society

 

Pour cette tâche Edward Wilmot Blyden en avait joué un rôle important dont la finalité a abouti à la création de la république du Liberia.

Edward Wilmot Blyden

Robert Finley, qui avait employé Edward Willnot Blyden, était soutenu par l’État américain dont le président était James Monroe, cinquième président des États-Unis, de 1817 à 1825, qui avait donné l’aval à la société  » American colonization sociey  » de recoloniser les côtes ouest-africaines pour la déportation des afro-descendants. C’est aussi un important planteur esclavagiste, propriétaire de centaines d’esclaves, appartenant au Parti démocrate ayant pour système politique la démocratie.

James Monroe, membre du Parti démocrate cinquième président des États-Unis, de 1817 à 1825

 

  À la fin du XIXe siècleet au début du XXe siècle, le panafricanisme se réorganise autour de grandes personnalités politiques et intellectuelles, l’afro-américain William Edward Burghardt Du Bois (1868 – 1963), des militants d’origine caribéenne George Padmore (1903 – 1959) et Marcus Garvey (1887 – 1940) ou encore des figures francophones comme l’homme politique et intellectuel haïtien Anténor Firmin (1850 – 1911) et le militant sénégalais Lamine Senghor (1889 – 1927). À travers des publications et de réunions internationales, de la conférence panafricaine de Londres en 1900 au Congrès de Manchester en 1945, en passant le premier Congrès panafricain de Paris en 1919, les militants et intellectuels panafricains débattent de l’émigration sous forme de retour symbolique vers l’Afrique ou de l’intégration à la société américaine pour les Afro-américians, des stratégies d’émancipation face à la domination coloniale et des récits identitaires diasporiques qui placent le continent africain au centre des imaginaires. Le premier congrès panafricain est organisé par le sociologue africain-américain William Edward Burghardt Du Bois et le député Blaise Diagne (1872 – 1934).

Anténor Firman


Entre les années 1940 et les années 1960, les discours d’émancipation panafricaniste rejoignent la lutte pour la décolonisation. C’est le cas, par exemple, Ahmed Sekou Touré dont l’engagement et la lutte pour la liberté des Africains sur toute l’étendue du continent africain et dans le monde et militant pour créer les États-Unis d’Afrique. Il devint le premier président de la Guinée et sera la lumière indépendantiste des autres colonies qui voyaient en lui un repère et un modèle panafricaniste.

Ahmed Sekou Touré premier président de la Guinée.

 

  Au cours de ce XXIe siècle, les activistes panafricanistes dont par exemple Kémi Seba, Nathalie Yamb, Julius Malena président de  » Economic Freedom Fighters » (EFF) littéralement traduit par les combattants pour la liberté économique, Ousmane Sonko président du parti les « Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (PASTEF), tous militent pour une solidarité africaine et entre les Africains et les afro-descendants.

  Aujourd’hui, le panafricanisme comme preuve de solidarité et l’uslumaaku comme système politique permettront aux Africains, aux afro-descendants, aux pays africains de retrouver leur grandeur et leur dignité. Car la vraie dignité des Africains et des descendants dépendent du développement du continent africain. Les pays qui se fondent sur l’uslumaaku ( système politique) seront les pays africains les plus puissants au monde économiquement socialement, politiquement etc.

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